Consommation annuelle réelle d'une pompe à chaleur air/eau : chiffres et analyse détaillée

Dans le domaine du chauffage résidentiel, la pompe à chaleur air/eau suscite un intérêt croissant. Nous avons mené une étude approfondie sur sa consommation réelle sur une année complète. Les résultats obtenus sont particulièrement éclairants et pourraient bien influencer vos choix en matière de système de chauffage.

Une étude d’un an sur une pompe à chaleur air/eau révèle des économies et une performance environnementale impressionnantes. Voici les points clés :

  • Consommation annuelle : 3 280,27 kWh, soit 639 euros d’électricité
  • Économies : 2 261 euros par an par rapport au fioul
  • Réduction des émissions de CO2 : 98,7%
  • Amortissement : environ 2,5 ans
  • Performance hivernale : COP de 2,6 à 7°C extérieur, efficace même par grand froid

Méthodologie et contexte de l’étude

Pour réaliser cette analyse, nous avons installé un compteur électrique sur une pompe à chaleur air/eau de 16 kW. Celle-ci assure le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire d’une maison de 150 m² située dans le sud des Alpes-de-Haute-Provence. La région bénéficie d’un climat relativement doux, avec des températures hivernales moyennes autour de 5°C en janvier.

L’habitation, bien isolée, était auparavant équipée d’une chaudière au fioul. Les propriétaires ont opté pour une transition vers la pompe à chaleur, profitant des aides financières substantielles. L’investissement final s’est élevé à 5 784 euros, après déduction d’une prime Ma Prime Rénov’ et d’une prime CEE, soit une économie de 9 000 euros sur le coût initial.

Notre étude s’est déroulée sur une année complète, nous permettant d’observer les variations saisonnières de consommation. Nous avons relevé les données mois par mois, offrant de manière similaire une vision détaillée de l’utilisation réelle de la pompe à chaleur.

Analyse des consommations mensuelles

Les relevés mensuels révèlent une forte disparité entre la saison froide et la période estivale. Voici un aperçu des consommations observées :

Période Consommation moyenne Utilisation
Novembre à mars Élevée Chauffage + eau chaude
Avril à octobre Faible Eau chaude uniquement

Un fait marquant est la consommation extrêmement basse enregistrée en septembre, avec seulement 10,4 kWh. Cette anomalie s’explique par l’absence des occupants durant tout le mois. La consommation résiduelle correspond au fonctionnement du circulateur, qui maintient une circulation minimale dans le circuit pour éviter la stagnation de l’eau.

Sur l’année, la consommation totale s’élève à 3 280,27 kWh. Ce chiffre, mis en perspective avec l’ancienne consommation de fioul, révèle des économies substantielles.

Performance économique et environnementale

La transition vers la pompe à chaleur s’avère extrêmement avantageuse pour les propriétaires. Auparavant, leur facture annuelle de fioul s’élevait à 2 900 euros. Avec la nouvelle installation, leur dépense en électricité n’est que de 639 euros par an. Cela représente une économie annuelle de 2 261 euros, un montant considérable qui permet d’amortir rapidement l’investissement initial.

D’un point de vue environnemental, l’impact est tout aussi impressionnant. La consommation annuelle de 2 600 litres de fioul générait 8 452 kg de CO2 équivalent. En comparaison, les 3 280 kWh d’électricité consommés par la pompe à chaleur n’émettent indirectement que 105 kg de CO2 équivalent. Cette réduction drastique s’explique par la nature décarbonée du mix électrique français.

  • Réduction des émissions de CO2 : 98,7%
  • Économies financières annuelles : 2 261 €
  • Temps d’amortissement estimé : 2,5 ans

Efficacité en conditions hivernales

La pompe à chaleur étudiée, une Atlantic Alféa Excellia Duo HP AI de 16 kW, affiche des performances intéressantes même en période froide. Son coefficient de performance (COP) est de 2,6 à une température extérieure de 7°C, pour une production d’eau à 55°C. Cela signifie que pour chaque kWh électrique consommé, elle produit 2,6 kWh de chaleur.

Même par grand froid, à -7°C extérieur, le COP reste acceptable à 1,85. Le fabricant garantit une production d’eau à 60°C jusqu’à -20°C extérieur, assurant en conséquence un fonctionnement même lors d’épisodes de froid extrême, bien que rares dans la région.

Ces performances expliquent les économies substantielles réalisées par rapport au fioul, malgré la conversion d’une énergie à une autre. En tant qu’agent immobilier, j’ai pu constater que ce type d’installation valorise considérablement un bien, offrant un argument de poids lors des transactions.

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