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Après deux années de reflux, l’immobilier parisien marque un palier. La baisse des prix s’essouffle, stabilisant un marché qui reste l’un des plus chers du monde. Pourtant, au sein de la capitale, les écarts se creusent : certains arrondissements maintiennent des niveaux d’exception, bien au-dessus des moyennes. Voici un panorama des arrondissements les plus onéreux sur Paris, et des dynamiques qui esquissent le visage du marché en 2025.
Les arrondissements au-dessus de 12 000 €/m²
Le centre historique concentre les plus fortes valorisations, où patrimoine et prestige tirent les prix vers des sommets.
Saint-Germain-des-Prés dans le 6ᵉ arrondissement reste une enclave de raffinement. Ses librairies, ses galeries, ses cafés mythiques comme Les Deux Magots façonnent une atmosphère unique. Résidentiel, cultivé et recherché, le 6ᵉ continue d’attirer une clientèle fortunée.
Entre l’Île Saint-Louis et le Marais, le 4ᵉ arrondissement déploie ses ruelles médiévales, ses hôtels particuliers et ses perspectives sur la Seine. Quartier patrimonial par excellence, il demeure un bastion du charme parisien, en dépit d’une correction marquée.
Le Champ-de-Mars et les Invalides confèrent au 7ᵉ une image institutionnelle forte. Ambassades, ministères et résidences de prestige s’y concentrent, entre musées d’envergure et lycées d’excellence.
Le 1ᵉʳ arrondissement, autour du Louvre et de la place Vendôme, conserve son rayonnement international. Malgré une forte baisse annuelle, il reste un secteur de haute valeur, où s’entrelacent boutiques de luxe et trésors historiques.
Plus discret mais tout aussi convoité, le Marais dans le 3ᵉ arrondissement dans sa partie nord propose un habitat résidentiel mêlant charme ancien et vie culturelle intense. Galeries, musées et hôtels particuliers alimentent une demande constante et en font l’un des quartiers les plus prisés de Paris pour un achat.
Les quartiers à plus de 10 000 €/m²
D’autres arrondissements, réputés pour leur standing, oscillent eux aussi à des niveaux élevés :
| Arrondissement | Prix moyen au m² | Évolution annuelle |
|---|---|---|
| 8ᵉ | 11 760 € | +4,7 % |
| 2ᵉ | 11 580 € | -2,1 % |
| 5ᵉ | 11 070 € | -7,7 % |
| 16ᵉ | 10 160 € | -2,6 % |
Le 8ᵉ arrondissement, avec ses avenues haussmanniennes et ses quartiers d’affaires, enregistre une progression inattendue. Le 5ᵉ, ancré autour de la Sorbonne, reste un pôle familial malgré des prix en repli.
Les arrondissements plus abordables (moins de 9 600 €/m²)
À mesure que l’on s’éloigne du cœur historique, les prix décroissent. Certains secteurs deviennent plus accessibles, notamment pour les primo-accédants.
Parmi les arrondissements concernés :
- 9ᵉ arrondissement : 9 650 €/m² (-4,6 %)
- 11ᵉ arrondissement : 9 220 €/m² (-5,4 %)
- 15ᵉ arrondissement : 8 900 €/m² (-3 %)
- 18ᵉ arrondissement : 8 380 €/m² (-4,6 %)
- 19ᵉ arrondissement : 7 590 €/m² (-4,3 %)
Le 19ᵉ, en particulier, offre un point d’entrée attractif dans l’immobilier parisien, avec une proximité grandissante des pôles culturels émergents.
Un marché parisien en voie de stabilisation
Après une phase de contraction, les signaux de redressement se multiplient et le prix moyen parisien s’établit à 9 450 €/m², soutenu par une amélioration des conditions d’emprunt.
Les recherches d’achat progressent de 3,2 % en janvier 2025 par rapport à l’année précédente. Ce regain, bien que timide, confirme l’attrait persistant de Paris.
Néanmoins, la prudence prédomine : un rebond rapide des prix risquerait de freiner cette dynamique naissante. Le marché s’oriente donc vers une phase d’équilibre plus que vers une envolée.
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