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La hausse de l'IRL va faire augmenter les loyers

La nouvelle grille de calcul des loyers vient d’être rendue publique : publiée par l’Insee ce 15 avril, la dernière valeur de l’indice de référence des loyers (IRL) acte une nouvelle hausse, même modérée. Désormais fixé à 145,47, cet indice ouvre la voie à une revalorisation des loyers de 1,40 % pour les baux qui y sont indexés. Des millions de locataires sont concernés : chaque contrat de location précisant une révision basée sur l’IRL pourra voir son montant ajusté dès l’échéance annuelle. Les propriétaires, souvent attentifs à ces publications, peuvent dès à présent appliquer la hausse légale. En pleine période de désinflation, cette progression plus contenue traduit une dynamique moins tendue sur le front locatif. Tour d’horizon de cette nouvelle augmentation des loyers pour les locataires. 

Un mécanisme d’ajustement encadré par l’indice de référence des loyers

L’évolution du loyer n’est pas laissée à l’appréciation du bailleur, elle est régie par un outil réglementaire : l’indice de référence des loyers, publié chaque trimestre par l’Insee. Ce dernier sert de repère à la majorité des contrats de location, qui stipulent souvent une clause d’indexation annuelle.

L’IRL repose sur une moyenne des prix à la consommation (hors tabac et hors loyers) calculée sur les douze derniers mois. Lorsqu’une révision est prévue, c’est le trimestre mentionné dans le bail qui fait foi et à défaut, l’IRL publié au moment de la signature devient la base de référence.

Face à la flambée des prix post-Covid, un plafonnement exceptionnel de l’IRL à 3,5 % avait été mis en place. Ce dispositif temporaire, qui visait à modérer les revalorisations de loyer, a été levé fin 2023. Depuis, l’indice suit à nouveau les évolutions du marché, au gré des chiffres de l’Insee.

Attention, certaines augmentations de loyer sont illégales notamment si vous êtes dans un logement classé F et G.

L’IRL du 1er trimestre 2025 entraîne une hausse modérée

Le dernier indice en date, applicable aux révisions fondées sur le premier trimestre, affiche une progression annuelle de 1,40 %. Cela se traduit par une augmentation modérée du loyer, bien en deçà des niveaux enregistrés au pic de l’inflation.

Par exemple, un bail mensuel fixé à 1 000 euros pourra être révisé à 1 014 euros. L’ajustement est proportionnel, et dépend uniquement de la clause figurant dans le contrat de location.

Évolution récente de l’IRL publiée par l’Insee :

Trimestre de référence Valeur de l’IRL Variation annuelle (%)
1er trimestre 2024 143,46 +3,49 %
2e trimestre 2024 144,00 +3,50 %
3e trimestre 2024 144,96 +2,20 %
4e trimestre 2024 145,35 +1,82 %
1er trimestre 2025 145,47 +1,40 %

Ce que les locataires peuvent attendre concrètement

Le droit à révision ne vaut que si le contrat le prévoit. La revalorisation prend effet à la date d’anniversaire du bail et doit être formellement demandée par le bailleur, qui dispose d’un délai d’un an pour le faire.

Voici quelques exemples concrets de révision de loyer à 1,40 % :

  • 620 € → 628,68 €
  • 940 € → 953,16 €
  • 1150 € → 1 166,10 €

Des hausses plus limitées dans un contexte désinflationniste

La fin du plafonnement légal n’a pas provoqué de brusque remontée des loyers. En raison du repli progressif de l’inflation, les indices s’orientent désormais vers des hausses plus contenues. Pour les locataires, la conjoncture actuelle tempère les hausses malgré la disparition des protections temporaires.

Si les tensions restent palpables dans certaines zones tendues, l’affaiblissement de la dynamique inflationniste contribue à une forme de stabilité relative du marché locatif.

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