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Les seniors désireux de souscrire un crédit immobilier font face à une réalité plus complexe que les emprunteurs plus jeunes. Passé 55 ans, les banques se montrent souvent plus exigeantes, notamment en raison de la diminution des revenus à l’approche de la retraite mais les possibilités de financement ne disparaissent pas pour autant. Avec des précautions adaptées, un dossier solide et une stratégie réfléchie, il est tout à fait possible de contracter un prêt immobilier après cet âge charnière. Les seniors peuvent rassurer les établissements financiers et décrocher les conditions nécessaires à leur projet immobilier, même si des ajustements sont parfois nécessaires. Etudions les solutions pour obtenir un prêt immobilier après l’âge de 55 ans.
1. Fournir des justificatifs supplémentaires
Dès l’âge de 55 ans, les banques imposent généralement des documents additionnels pour évaluer la capacité financière future du demandeur. Les emprunteurs doivent fournir une estimation de leur future pension de retraite, un document indispensable que l’on obtient auprès de son organisme de retraite.
Ce calcul est indispensable, car à partir de cet âge, les revenus professionnels peuvent céder la place aux revenus issus des pensions. Le banquier choisit alors d’évaluer soit le salaire actuel, soit la pension estimée, pour déterminer la solvabilité de l’emprunteur.
Cela s’explique par la baisse du revenu une fois la retraite arrivée et en France, le taux de remplacement moyen pour un salarié du secteur privé tourne autour de 75 % du dernier salaire.
Autrement dit, un retraité perd environ 25 % de son pouvoir d’achat en liquidant sa pension, ces ajustements peuvent rendre l’accès au crédit plus compliqué, surtout dans un contexte de durcissement des critères d’octroi. En 2020, seuls 12 % des emprunteurs chez Vousfinancer étaient âgés de plus de 50 ans, une proportion en baisse par rapport à 2019.
Il existe des solutions pour devenir propriétaire sans crédit immobilier avec par exemple le viager qui est peut être adopté pour financer un achat.
2. Valoriser son patrimoine pour convaincre les banques
Les emprunteurs seniors disposent souvent d’atouts financiers importants et nombre d’entre eux sont déjà propriétaires, ce qui constitue une garantie précieuse.
Un patrimoine immobilier bien établi peut être mis en avant pour rassurer la banque ainsi que les économies accumulées en assurance vie ou en placements divers témoignent d’une gestion financière rigoureuse, ce qui est un autre élément susceptible de tranquilliser les établissements prêteurs.
En l’absence d’épargne significative, il est toujours possible de justifier des situations exceptionnelles (par exemple, le financement des études de ses enfants ou des imprévus financiers) pour appuyer la demande.
Les courtiers recommandent généralement de limiter la durée du prêt à 15 ans afin de rembourser rapidement et éviter un endettement trop lourd à la retraite.
3. Prêt palier : une option pour adapter le crédit à la retraite
Encore peu connu du grand public, le prêt palier est une solution intéressante pour les seniors car ce mécanisme permet d’adapter les mensualités à la baisse des revenus qui intervient au moment de la retraite.
Prenons l’exemple d’une emprunteuse de 57 ans avec des revenus de 1 800 euros : elle a obtenu un prêt de 100 000 euros avec une première mensualité de 620 euros avant sa retraite, montant qui sera réduit à 425 euros après ses 65 ans. Ce type de prêt permet donc de supporter une charge financière plus légère une fois les revenus diminués.
Le prêt palier se structure souvent sous la forme de deux crédits distincts :
- une première ligne de crédit court terme e
- une seconde ligne plus longue
Cette option, bien que méconnue, permet de maximiser la capacité d’emprunt pendant la vie active et de réajuster les mensualités dès l’entrée en retraite.
4. Assurer son prêt via la banque : un choix stratégique
Si habituellement les emprunteurs sont encouragés à choisir une assurance externe, les seniors pourraient avoir intérêt à souscrire celle proposée par leur banque.
Pour des clients approchant la soixantaine, cette option se révèle parfois plus avantageuse.
Les contrats d’assurance externe, bien qu’en général moins coûteux, impliquent que le futur retraité assume individuellement les risques liés à la maladie ou au décès. En revanche, dans le cadre d’une assurance bancaire, ces risques sont mutualisés, ce qui peut réduire le coût global.
Avec la chute des taux d’intérêt ces dernières années, l’assurance emprunteur devient le principal poste de dépense lors d’un crédit. Les taux d’assurance pour un crédit de 10 ans, par exemple, varient généralement de 0,40 % à 0,60 % pour un emprunteur âgé de 50 ans, mais peuvent atteindre 0,80 % à 1,20 % au-delà de 60 ans.
Pour réduire cette charge, négocier directement avec la banque peut être une option et accepter l’assurance de la banque donne souvent plus de flexibilité pour négocier des conditions de prêt plus favorables.
Dans des cas plus rares, certaines banques proposent des crédits sans assurance, en prenant des garanties supplémentaires sur des biens immobiliers ou en n’assurant qu’un seul des conjoints, le plus jeune ou en meilleure santé. Attention car ces prêts non assurés comportent des risques importants, comme la saisie du bien en cas de défaut de paiement.
Voici quelques conseils pour emprunter après 55 ans :
- Fournir une estimation de la future pension de retraite
- Mettre en avant le patrimoine immobilier et l’épargne
- Privilégier des prêts à durée limitée (15 ans maximum)
- Explorer l’option du prêt palier pour ajuster les mensualités à la retraite
- Négocier l’assurance emprunteur auprès de sa banque
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