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Baisse des indemnités journalières : des conséquences sur l'assurance emprunteur

À partir du 1er avril 2025, tomber malade pourrait coûter beaucoup plus cher à une grande partie des salariés français. En cause : une réforme du calcul des indemnités journalières versées par l’Assurance Maladie, qui abaisse le plafond de rémunération pris en compte. Cette modification passera largement inaperçue sur les fiches de paie… jusqu’au jour où l’arrêt de travail survient. Pour les emprunteurs, le risque est loin d’être théorique. Un revenu réduit, combiné à des échéances de prêt inchangées, suffit à mettre en tension un budget déjà contraint. Derrière cette mesure gouvernementale se dessine un enjeu plus large : celui de la robustesse des contrats d’assurance emprunteur face à un système de protection sociale en repli. Quels seront les conséquences de la baisse des indemnités sur l’assurance emprunteur : on vous dit tout. 

Un nouveau plafond de calcul qui réduit la portée des IJ

Dès le 1er avril 2025, la Sécurité sociale appliquera un nouveau plafond dans le calcul des indemnités journalières. Ce dernier passera de 1,8 à 1,4 Smic, faisant passer le plafond brut mensuel de référence de 3 242,31 € à 2 522,57 €.

Le taux d’indemnisation reste fixé à 50 % de la moyenne des trois derniers salaires bruts mensuels.

La baisse de l’IJ maximale atteint près de 22 %, avec des conséquences immédiates sur le pouvoir d’achat des salariés en arrêt. Le délai de carence, lui, reste fixé à trois jours.

Par ricochet, les assureurs collectifs devront ajuster leurs contrats, possiblement par une hausse des cotisations.

Assurance emprunteur : deux systèmes d’indemnisation à ne pas confondre

La réforme rend d’autant plus pertinent le choix du mode de remboursement de l’assurance de prêt immobilier. Deux logiques d’indemnisation s’opposent : le forfaitaire, plus prévisible, et l’indemnitaire, dépendant des autres prestations perçues.

Un remboursement forfaitaire, indépendant des autres revenus

Ce type de contrat prévoit que l’assureur rembourse un pourcentage fixe de la mensualité du prêt, en fonction de la quotité assurée. Cette quotité, qui peut être de 100 % en cas d’emprunt individuel, peut également être répartie entre co-emprunteurs (par exemple 60/40).

Peu importe les IJ versées ou les indemnités de prévoyance, l’assureur verse le montant prévu. Exemple : pour une mensualité de 1 200 € et une quotité de 50 %, l’assurance rembourse 600 € chaque mois, quelle que soit la situation du salarié.

Cette solution, proposée principalement par les compagnies en délégation d’assurance, séduit par sa lisibilité et sa stabilité. Elle reste particulièrement adaptée aux foyers modestes ou aux indépendants.

Sachez qu’il est possible de changer d’assurance emprunteur si vous le souhaitez pour obtenir un contrat plus avantageux.

Le modèle indemnitaire, plus économique mais moins protecteur

Le système indemnitaire vise uniquement à compenser la perte réelle de revenus. Il prend en compte toutes les prestations reçues (Sécurité sociale, prévoyance d’entreprise, etc.) pour ne verser que la part manquante.

Dans un scénario où un salarié perd 50 % de son salaire, mais est couvert à 40 % par d’autres sources, l’assurance ne rembourse que 10 % de la mensualité. Si l’ensemble des indemnités perçues couvre l’intégralité de la perte, l’assurance ne verse rien.

Garanties concernées et ajustement recommandé

Les deux types de remboursement s’appliquent aux garanties suivantes :

  • ITT (incapacité temporaire totale) : couverture durant un arrêt de travail de 15 à 180 jours de franchise, jusqu’à 1 095 jours
  • IPT (invalidité permanente totale) : activation après 1 095 jours d’arrêt si l’invalidité est supérieure à 66 %
  • IPP (invalidité permanente partielle) : applicable pour un taux d’invalidité compris entre 33 % et 66 %
  • Perte d’emploi : prise en charge réservée aux salariés en CDI licenciés pour motif économique

Le recours à la délégation d’assurance, facilitée par la loi Lagarde, puis élargie par la loi Lemoine, permet désormais de changer de contrat à tout moment.

Cela offre une latitude précieuse pour choisir un mode d’indemnisation mieux adapté aux risques accrus introduits par la réforme des IJ. L’usage d’un comparateur ou l’accompagnement d’un courtier spécialisé permet d’optimiser ces ajustements, en tenant compte des nouvelles contraintes qui pèseront sur les assurés dès le printemps 2025.

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