Le dispositif mis en place pour offrir une seconde chance aux emprunteurs ayant essuyé un refus de crédit immobilier ne sera pas reconduit en 2025. Instauré en février 2024 dans le but de redynamiser un marché en grande difficulté, ce mécanisme n’a pas rencontré le succès escompté. Selon la Fédération bancaire française (FBF), le nombre de demandes enregistrées reste extrêmement faible, ne dépassant pas quelques dizaines de dossiers. Ce constat renforce le sentiment d’une crise persistante dans le secteur, marquée par une contraction des volumes de prêts et une hausse des obstacles à l’emprunt. Dans un contexte où les taux d’intérêt grimpent et où les critères d’octroi se durcissent, cette annonce est une mauvaise nouvelle pour de nombreux candidats à l’accession immobilière. Qu’il s’agisse de financer une résidence principale, une maison de vacances ou un projet locatif, voici ce qui va se passer lors d’un refus de prêt immobilier pour les acquéreurs.
Un dispositif à l’impact limité
Le programme de revue de crédit immobilier refusé, soutenu par la Banque de France et les autorités économiques, s’inscrivait dans une logique de soutien conjoncturel.
Cependant, la Fédération bancaire française a récemment confirmé que ce dispositif ne sera pas prolongé, faute de demandes significatives. Malgré les efforts d’information auprès des clients concernés, peu d’entre eux ont sollicité ce recours, limitant son efficacité.
Principaux éléments du dispositif de 2024 :
- Lancement : Février 2024, sous l’égide de la Banque de France
- Projets concernés : Résidences principales, secondaires et investissements locatifs
- Durée : Valable jusqu’à décembre 2024
- Modalités : Réexamen des dossiers refusés à la demande des emprunteurs
Cette initiative devait répondre à une demande forte dans un marché sous tension. Pourtant, avec seulement quelques dizaines de dossiers déposés, l’objectif de fluidifier l’accès au crédit immobilier n’a pas été atteint.
Un marché du crédit en état fragile
En 2024, le crédit immobilier est resté en phase de reconstruction, peinant à retrouver ses niveaux d’avant-crise. Les données de la Banque de France indiquent un montant moyen de crédits à l’habitat, hors renégociations, avoisinant 10 milliards d’euros par mois, un chiffre qui illustre la stagnation du marché.
Ce ralentissement s’explique par plusieurs facteurs interdépendants : des taux d’intérêt en forte hausse, une frilosité importante des banques dans l’octroi des prêts et un pouvoir d’achat immobilier diminué pour de nombreux ménages.
Malgré les appels de figures comme François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, à renforcer les dispositifs d’accompagnement, les mesures prises en 2024 semblent avoir eu un impact limité.
Voici les indicateurs clés du marché en 2024 :
Indicateur | Valeur | Évolution annuelle |
---|---|---|
Montant moyen des crédits immobiliers (mensuel) | 10 milliards d’euros | -15% |
Taux d’intérêt moyen | 3,4% | +1,2 point |
Part des refus de crédit | 20% | Stable |
Nombre de dossiers réexaminés | Quelques dizaines | Néant |
Malgré une légère stabilisation en fin d’année, le marché reste marqué par des difficultés structurelles. L’arrêt du dispositif de révision pour 2025 ne fera qu’ajouter à la pression pesant sur les acquéreurs, déjà confrontés à des conditions d’emprunt peu favorables.
Je publie des articles sur ce média en lien avec ma passion : la maison. Décoration, aménagements intérieurs, petits travaux et aides de l’état liées à l’Energie, voilà les thématiques principales que j’aborde sur mediaseine.fr
Pour me contacter ou contacter la rédaction, passez par la rubrique contact du site.