
La BCE a abaissé ses taux directeurs pour la septième fois d’affilée, dans un contexte de reflux de l’inflation en zone euro. Cette inflexion monétaire intervient alors que les taux immobiliers, après plusieurs mois de recul, ont brutalement rebondi en avril. De nombreux emprunteurs s’interrogent : cette décision relancera-t-elle la baisse des taux dans les prochaines semaines ? Les banques, soumises à des impératifs commerciaux et sensibles au coût de leur refinancement, pourraient revoir leurs barèmes. Le printemps, période traditionnellement active sur le marché immobilier, pourrait ainsi marquer un tournant pour les candidats au crédit. Quel sera l’impact de la BCE sur les taux immobiliers? On vous dit tout.
Reprise progressive des marges de manœuvre pour les emprunteurs
Malgré cette hausse temporaire, plusieurs éléments laissent entrevoir une reprise de la baisse des taux dès le mois de mai. La décision de la BCE permet en effet d’atténuer l’effet des marchés obligataires sur le crédit. L’ajustement devrait être progressif et variable selon les enseignes, avec des baisses ciblées sur certaines durées ou profils.
Deux dynamiques principales jouent en faveur d’une détente :
- La majorité des banques n’a pas encore atteint ses objectifs de production de prêts, ce qui incite à une politique commerciale plus souple.
- La saison printanière stimule la demande de crédit, période traditionnellement propice aux transactions immobilières.
Les emprunteurs disposant de dossiers solides (evenus élevés, apport conséquent, taux d’endettement maîtrisé) sont les premiers à pouvoir renégocier à la baisse leur taux nominal, notamment sur des durées de 15 à 20 ans.
Les premières inflexions devraient apparaître dès le mois prochain, selon plusieurs intermédiaires de crédit et ton peut se demander si les taux repasseront sous la barre des 3%.
Un environnement conjoncturel moins défavorable
Le ralentissement de l’inflation, le recul attendu des OAT 10 ans et la nouvelle baisse des taux directeurs constituent un alignement favorable pour les emprunteurs. Si cette configuration ne garantit pas un recul généralisé des taux, elle envoie un signal positif au marché.
Parallèlement, les conditions d’accès au prêt à taux zéro (PTZ) ont été assouplies depuis le 1er avril. Les maisons neuves, désormais éligibles, rejoignent les appartements neufs dans le champ d’application du dispositif, réservé aux primo-accédants.
Certaines banques vont même au-delà du cadre réglementaire, en proposant :
- Des offres promotionnelles permettant de doubler le montant du PTZ pour les jeunes emprunteurs
- Des taux nominaux réduits temporairement sur certaines durées de crédit
Voici l’évolution récente des taux immobiliers (2024) :
Mois | Taux moyen sur 20 ans | Variation estimée | Contexte dominant |
---|---|---|---|
Janvier 2024 | 3,95 % | -0,20 pt | Baisse des OAT, anticipation BCE |
Février 2024 | 3,75 % | -0,20 pt | Maintien des conditions favorables |
Mars 2024 | 3,50 % | -0,25 pt | Stabilisation sur les marchés obligataires |
Avril 2024 | 3,30 % | +0,10 à +0,50 pt | Hausse des OAT, tensions ponctuelles |
Mai (prévisions) | 3,20 % | -0,10 à -0,20 pt | Effet de la baisse des taux directeurs |
Dans ce contexte mouvant, les candidats à l’emprunt doivent surveiller de près l’évolution des taux nominaux, qui pourrait leur permettre de retrouver une capacité d’emprunt légèrement renforcée à court terme.
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