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Dans l’optique d’un jardinage respectueux de l’environnement et d’une autonomie accrue en matière de fertilisation des sols, le compostage se présente comme une solution à la fois pratique et écologique. À l’approche de l’hiver, période où la terre se repose, enrichir son jardin avec un compost de qualité devient une préoccupation pour de nombreux jardiniers amateurs et confirmés. Cet article se propose de dévoiler les subtilités du compostage, une technique ancestrale remise au goût du jour, permettant de transformer les déchets organiques en un amendement fertile.
Le fonctionnement du compost : une alchimie naturelle
Le compost est le résultat d’une décomposition aérobie, c’est-à-dire en présence d’oxygène, des matières organiques.
Sous l’action combinée des micro-organismes, des champignons et des insectes du sol, les déchets se transforment en humus, apportant une multitude de nutriments essentiels à la terre.
L’hiver, le jardin et les plantes ont besoin d’être protégées pour passer la saison et le compostage également afin qu’il puisse continuer à correctement produire une matière riche en nutriments.
Les étapes pour un compost réussi
Pour obtenir un compost de qualité, il est nécessaire de suivre quelques étapes clés :
- Choisir un emplacement adéquat pour le composteur, à l’ombre ou à la mi-ombre, et sur un sol naturel.
- Varier les apports en alternant déchets verts (riches en azote) et déchets bruns (riches en carbone).
- Aérer régulièrement le tas pour oxygéner les micro-organismes actifs.
- Maintenir une humidité constante, sans excès, pour favoriser la décomposition.
- Surveiller la température qui doit rester modérée pour ne pas détruire les organismes utiles.
Vous connaissez maintenant les 5 règles indispensables pour bien entretenir votre compost et surtout qu’il soit assez qualitatif pour nourrir vos plantes, même celles qui sont increvables en hiver.
Le choix des matières à composter
Il est primordial de savoir quoi composter. Voici une liste non exhaustive des déchets à privilégier comme les déchets verts (épluchures de fruits et légumes, marc de café, sachets de thé, restes de repas végétaux).
Les déchets bruns peuvent entrer dans le compost comme les feuilles mortes, branches broyées, carton non traité, papier journal.
Il est important de bien comprendre que tous les déchets, même si se sont des végétaux ou qu’ils sont biodégradables, ne peuvent pas intégrer un compost sous peine de réduire son efficacité et ses bienfaits.
Les matières à éviter
Pour un compost équilibré, certains déchets doivent être évités et notamment les restes de viande et de poisson qui attirent les nuisibles.
Les plantes malades ou infestées qui peuvent propager des maladies et sont donc à proscrire.
Enfin, et il s’agit d’une évidence : les déchets chimiques qui polluent le compost et le sol sont interdits dans le compost.
L’entretien du compost en hiver
Durant l’hiver, le compost requiert une attention particulière. Il est conseillé de le protéger du froid avec un isolant naturel comme des feuilles mortes ou une bâche pour conserver la chaleur et l’activité biologique.
D’autres précautions seront à prendre si vous souhaitez avoir une matière qualitative et nourrir vos plantes dès le printemps.
Préserver la chaleur, un impératif hivernal
La chaleur est un facteur clé dans le processus de compostage. Elle accélère la décomposition des matières organiques et favorise l’activité biologique.
Durant l’hiver, il est donc essentiel de préserver cette chaleur. Recouvrir le compost avec une couche isolante de feuilles mortes ou de paille peut s’avérer efficace.
Une bâche peut également être utilisée pour protéger le compost des intempéries et conserver la chaleur interne, tout en permettant à l’humidité de s’échapper et en évitant la saturation en eau due aux pluies hivernales.
L’équilibre hydrique du compost
L’humidité joue un rôle prépondérant dans la décomposition. Un compost trop sec ralentira le processus, tandis qu’un excès d’eau peut entraîner une fermentation anaérobie, génératrice de mauvaises odeurs.
En hiver, le compost a tendance à retenir plus d’eau en raison des précipitations plus fréquentes et de l’évaporation réduite.
Il est donc nécessaire de surveiller l’humidité du compost et d’ajouter des matières sèches si celui-ci devient trop humide.
L’aération, un geste moins fréquent mais toujours nécessaire
L’aération du compost est moins critique en hiver qu’en été, mais elle ne doit pas être négligée.
Un retournement occasionnel du compost aidera à réintroduire de l’oxygène et à homogénéiser le mélange, ce qui est bénéfique pour la décomposition et la prévention des odeurs.
Cependant, il faut veiller à ne pas trop exposer le cœur du compost au froid en le retournant.
L’apport continu de matières
Même en hiver, les apports de déchets organiques doivent se poursuivre.
Les déchets de cuisine, en particulier, sont une source constante de matières azotées qui alimentent le compost.
Il est conseillé de les mélanger avec des matières carbonées pour maintenir un bon équilibre.
Les bienfaits du compost pour les plantes
L’utilisation du compost comme amendement du sol présente de nombreux avantages comme l’amélioration de la structure du sol, l’augmentation de la capacité de rétention d’eau du sol.
L’apport d’éléments nutritifs du compost favorise la croissance des plantes, qu’elles soient en terre ou en pot et vous pourrez en disposer à leur pied tout au long de l’année pour les nourrir correctement et optimiser leur développement.
Les ratios de décomposition
Pour bien comprendre comment fonctionne le compost, voici le temps que va mettre un végétal pour se décomposer :
| Matière | Temps de décomposition | Ratio C/N |
|---|---|---|
| Épluchures de légumes | 2 à 5 mois | 20/1 |
| Feuilles mortes | 6 mois à 1 an | 60/1 |
| Branches broyées | Plus de 1 an | 500/1 |
Le compostage est une démarche enrichissante qui permet de réduire ses déchets tout en améliorant la qualité de son jardin.
Avec un peu de patience et de savoir-faire, chaque jardinier peut transformer ses déchets en or noir pour ses plantes.
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