Si je trouve un trésor dans mon jardin, est ce que je peux légalement le garder?

L’idée de déterrer un trésor enfoui sous son propre terrain semble relever du fantasme. Pourtant, l’histoire récente démontre que ces découvertes ne sont pas si rares. En 2017, dans les Côtes-d’Armor, un père et son fils ont mis au jour un ensemble de 75 pièces en argent datant du XVIIIᵉ siècle, cachées sous un sous-bois familial. D’une valeur estimée à plusieurs milliers d’euros, cette trouvaille a immédiatement soulevé une question fondamentale : appartient-elle automatiquement aux découvreurs ? En France, la législation encadre strictement ces découvertes. Qu’il s’agisse d’un objet de valeur ou d’un vestige historique, la loi impose des règles précises, c’est ce que nous allons comprendre dans cet article. 

Un trésor sur votre terrain ? Un scénario loin d’être improbable

Au fil des siècles, de nombreux propriétaires ont dissimulé pièces d’or, bijoux et autres objets précieux pour les protéger des pillages ou des conflits.
Ces cachettes, souvent oubliées, demeurent intactes jusqu’à ce qu’un coup de pelle ou un détecteur de métaux les exhume. Les découvertes de ce type sont loin d’être anecdotiques : en témoignent les nombreux cas recensés à travers le pays.

Les jardins ne sont pas les seuls endroits susceptibles d’abriter des objets anciens et les caves, les murs de pierre ou encore les abords des puits étaient des refuges prisés par ceux qui voulaient préserver leurs biens.

À mesure que les générations passent, ces trésors restent enfouis, attendant que le hasard ou la curiosité les fassent resurgir. Dans tous les cas, faites vos recherches de façon discrètes pour ne pas pousser vos voisins à entrer dans votre propriété pour trouver ce trésor avant vous.

Trouver un trésor : quelles obligations légales ?

La loi ne laisse aucune place à l’approximation : toute découverte fortuite d’un bien dont la provenance est inconnue doit être signalée aux autorités.

Le Code du patrimoine impose une déclaration officielle, notamment si l’objet présente un intérêt historique ou archéologique. Dans ce cas, il peut être revendiqué par l’État, qui indemnise alors le découvreur et le propriétaire du terrain.

Si le trésor est dépourvu de valeur patrimoniale et qu’il est découvert sur un terrain privé appartenant au chercheur, celui-ci peut en revendiquer la pleine possession.
Pour éviter tout litige, il est conseillé de solliciter l’avis d’un expert ou des autorités locales avant toute tentative de revente ou de conservation.

Les lieux stratégiques où chercher

Loin d’être répartis au hasard, les trésors anciens suivent une logique bien définie. Voici quelques emplacements privilégiés à explorer :

• À proximité des arbres centenaires : les racines servaient souvent de repères pour enfouir des objets précieux
• Les abords des puits et des murs anciens : des lieux accessibles et discrets, prisés par les générations passées
• Sous les structures abandonnées : granges, vieilles caves et remises recèlent parfois des caches oubliées
• Les zones proches d’anciennes habitations : les sols des maisons détruites peuvent encore contenir des vestiges du passé

Comment mener une recherche efficace ?

Pour augmenter ses chances de découverte, il est recommandé d’adopter une méthode rigoureuse et de s’équiper d’outils adaptés. Un détecteur de métaux est l’instrument privilégié pour repérer les objets enfouis. Son usage est toutefois réglementé, notamment aux abords des sites historiques protégés.

Voici le matériel essentiel pour mener des recherches efficaces :

stephanie

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