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Quelle est la loi concernant la possession de poules en appartement?

L’envie de posséder des poules, autrefois réservée aux milieux ruraux, gagne du terrain chez les citadins. Que ce soit pour des raisons écologiques, économiques ou simplement pour bénéficier d’œufs frais, l’idée d’héberger quelques gallinacés séduit de plus en plus. Mais est-il légal de maintenir ces volatiles dans un appartement ? Si le Code rural permet en théorie la détention d’animaux domestiques, la situation se complexifie rapidement lorsqu’il s’agit de poules. Examinons la loi concernant l’adoption de poules en appartement.

Possession de poules en résidence : la législation

Lorsqu’il s’agit de résidences ou de lotissements, la situation devient un peu plus flexible, mais pas pour autant sans contraintes. Le Code rural et de la pêche maritime encadre la détention des animaux, tout en laissant une certaine liberté aux règlements locaux.

Dans un lotissement, il est en principe possible de posséder des poules, à condition que cela ne soit pas assimilé à un élevage professionnel. Le seuil de dix poules est souvent utilisé comme baromètre pour distinguer la possession à usage domestique de l’élevage.

Il est conseillé de vérifier auprès de la mairie si des restrictions locales s’appliquent car certaines municipalités peuvent avoir adopté des arrêtés spécifiques concernant la détention de poules en raison de préoccupations d’hygiène, de nuisances ou de cohabitation avec les voisins.

Voici les principales règles d’un poulailler dans son jardin ou en intérieur :

  • Les règlements sanitaires imposent une distance de 25 mètres entre un poulailler et les habitations pour plus de 10 poules
  • La construction d’un poulailler supérieur à 5 m² requiert une déclaration préalable de travaux
  • Pour une structure dépassant 20 m², un permis de construire est nécessaire

La loi n’interdit donc pas la possession de poules en appartement même si les règlements de copropriété où les arrêtés municipaux peuvent le faire.

La question des nuisances : que dit la loi?

Si les poules elles-mêmes ne sont pas aussi bruyantes que les coqs, elles produisent tout de même des sons réguliers, en particulier lorsqu’elles pondent.
En milieu urbain, ces bruits peuvent constituer une source de nuisance pour les voisins, bien que moins problématiques que le chant matinal d’un coq.

La législation sur les troubles de voisinage s’applique à tous les types de bruit excessif, y compris ceux générés par les animaux. Le bruit est l’une des premières raisons pour lesquelles des plaintes sont déposées, notamment en ville, où la densité de population est plus élevée.

Dans certains cas, les autorités locales peuvent intervenir si les poules engendrent un dérangement important d’autant plus que l’installation d’un poulailler en appartement ou dans un espace restreint peut également attirer des nuisibles tels que les rongeurs, susceptibles de poser des problèmes sanitaires.

Déclaration obligatoire en mairie

La législation impose que tout détenteur d’oiseaux, qu’il s’agisse de volailles ou d’oiseaux d’agrément, doit déclarer la présence de ces animaux à la mairie de son lieu de résidence.

Cette obligation s’applique pour les poules détenues à l’extérieur, mais il existe une exception si les volatiles sont confinés exclusivement à l’intérieur d’un domicile ou d’un bureau. Cette démarche vise principalement à garantir une traçabilité en cas d’épidémies ou de zoonoses, comme la grippe aviaire.

Si l’envie de posséder des poules persiste malgré les obstacles potentiels, il est donc important de prendre en compte l’ensemble de ces éléments avant de franchir le pas.
L’idée de transformer un balcon en mini-poulailler peut sembler séduisante, mais elle comporte de nombreux défis. Quant à ceux qui disposent d’un jardin, ils devront se conformer aux règles locales pour éviter d’éventuels désagréments légaux.