Le masque auto-sauveteur : une protection indispensable en cas de danger

Les travaux dans des espaces confinés, comme les chantiers de tunnel, les mines ou les installations d’assainissement, représentent des environnements à haut risque où les conditions peuvent rapidement devenir dangereuses. Dans ces situations, la sécurité des opérateurs repose sur des équipements spécialisés, notamment le masque auto-sauveteur. Conçu pour fournir une bouffée d’air respirable en cas de présence de gaz toxiques ou de manque d’oxygène, il devient un atout indispensable pour les professionnels du BTP confrontés à des atmosphères potentiellement létales. Voici ce que vous devez voir sur le masque auto-sauveteur.

Le rôle du masque auto-sauveteur

Le masque auto-sauveteur, également appelé masque de fuite, permet à l’utilisateur de se protéger temporairement contre l’inhalation de gaz toxiques ou le risque d’asphyxie dans un environnement pollué.

Il s’agit d’un équipement de sécurité pour espace confiné indispensable, notamment lorsque les conditions de travail peuvent rapidement se dégrader, rendant l’air ambiant irrespirable.

Sa fonction principale est d’offrir une protection temporaire pour permettre une évacuation d’urgence en toute sécurité. Le masque ne doit cependant jamais être utilisé comme un équipement de travail à long terme, sa vocation étant exclusivement d’assurer une fuite rapide et sécurisée.

Tout comme les travailleurs doivent se mettre en tenue professionnelle sur un chantier, la détention du masque auto-sauveteur est impérative dans les environnements à haut risque.

Fonctionnement du masque auto-sauveteur

Le fonctionnement du masque auto-sauveteur repose sur un principe simple : fournir à l’utilisateur un air respirable isolé de l’atmosphère environnante.
Ce dispositif est classé dans la catégorie des appareils respiratoires isolants à circuit fermé (ARCIF). L’air expiré est récupéré, purifié, puis réinjecté sous forme d’oxygène, selon ces 2 principes :

  • Masques auto-sauveteurs à oxygène chimique : ces masques utilisent une cartouche de superoxyde de potassium (KO2). Au contact de l’humidité et du dioxyde de carbone contenus dans l’air expiré, une réaction chimique se produit, générant de l’oxygène. Ce type de masque est très efficace dans des environnements où les gaz toxiques et le manque d’oxygène constituent des dangers immédiats
  • Masques auto-sauveteurs à oxygène comprimé : ces dispositifs fonctionnent à l’aide d’une bouteille d’oxygène comprimé. L’air expiré est récupéré et un complément d’oxygène est ajouté, filtrant également le dioxyde de carbone grâce à un lit d’hydroxyde de lithium. Ce système est particulièrement adapté aux environnements où la présence de gaz asphyxiants exige une protection ATEX, c’est-à-dire un équipement certifié pour les atmosphères explosibles
fonctionnement masque auto-sauveteur
Le fonctionnement du masque auto-sauveteur

Ces technologies permettent aux travailleurs d’être équipés en fonction des risques spécifiques de leur lieu d’intervention. Le masque modèle M20, par exemple, est l’un des plus populaires, puisqu’il est le plus petit et le plus léger des masques autonomes d’évacuation d’urgence disponibles sur le marché.

En plus de protéger contre les gaz toxiques, comme le sulfure d’hydrogène (H₂S), dont les concentrations dépassent les capacités de filtration habituelles, il offre une protection complète contre le manque d’oxygène, que ce soit en raison de la présence de gaz asphyxiants ou de fumées, et les particules fines.

Autonomie du masque auto-sauveteur

Les modèles actuels offrent généralement une protection respiratoire de 20 à 30 minutes, selon les spécificités de l’appareil et le modèle choisi (le modèle M20-2 tient 32 minutes en attente et entre 15 et 20 min en activité).

Cette durée est calculée pour permettre à l’utilisateur de quitter la zone à risque dans un délai de sécurité acceptable. Dès que le danger se manifeste, l’opérateur doit rapidement enfiler son masque pour garantir sa survie et amorcer son évacuation.

L’utilisation du masque auto-sauveteur fait partie des mesures de sécurité obligatoires dans certains secteurs à risques, comme les travaux en tunnel ou en espaces confinés.
Il est également intégré dans les formations CATEC (Certificat d’Aptitude à Travailler en Espaces Confinés), garantissant ainsi que les opérateurs soient formés à son utilisation et réagissent efficacement en cas d’urgence.